MacroCosmos novembre-décembre 2020
6 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2020 ASTROCHIMIE atterri avec succès dans les années 1970 et au début des années 1980, les conditions sur Vénus peuvent être dantesques, avec une température de surface moyenne de 460 °C. En montant en altitude, la température et la pression chutent au point où certaines zones atmosphériques peuvent sembler assez amicales. Cela dit, seul le microbe le plus robuste, ou un être humain correcte- ment équipé, trouvera la zone sûre, mais seulement pour de courtes périodes. L’atmosphère vénusienne est réactive à de nombreuses petites mo- lécules d’intérêt biolo- gique, y compris la phosphine. Le contenu en dioxyde de carbone de 96,5 % provoque un « effet de serre incon- trôlable » qui produit des températures de surface extrêmes. Des nuages d’acide sulfu- rique masquent la sur- face vénusienne, faisant du radar en orbite, la source de notre carto- graphie presque com- plète de la planète. En plus de la contribution supplémentaire d’azote de 3,5 %, tous les autres gaz sont mesurés en partie par million (ppm) ou mil- liards (ppb). La détection de la phosphine au niveau de 20 ppb a été réalisée avec le téles- cope James Clerk Maxwell, situé au-dessus de la vapeur d’eau de l’atmosphère, à l’ob- servatoire Mauna Kea à Hawaï, et a été confirmée à l’aide de l’Atacama Large Milli- meter/submillimeter Array (ALMA ), à son tour situé à plus de 5000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. À gauche, une amélioration en fausses cou- leurs d’une pho- tographie origi- nale de la couver- ture nuageuse opaque de Vénus, prise par Mariner 10 lors de sa ma- nœuvre gravita- tionnelle en route vers Mercure, en février 1974. [NASA/JPL] À droite, la sur- face de Vénus cartographiée par la sonde Magel- lan. [Magellan Project/NASA/JPL] Sur le côté, un agrandissement artistique d’une minuscule région de l’atmosphère vénusienne, montrant la géo- métrie de la mo- lécule de phosphine. [ESO]
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