MacroCosmos novembre-décembre 2020

NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2020 ASTROCHIMIE 5 randes questions : la osphine vénusienne mie et de la géologie de nos voisins plané- taires. Ce que nous savons et ne savons pas encore sur la production de phosphine (PH 3 ) sur Vénus est au cœur des dernières se- maines de spéculation. Sur Terre, la phos- phine peut être produite par la foudre et le volcanisme, qui sont tous deux courants sur Vénus. Cela dit, les solutions atmosphé- riques et géochimiques pour produire la phosphine peuvent ne représenter qu’une fraction de la quantité détectée, sur la base de notre compréhension actuelle des deux phénomènes. L’explication possible fournie par les auteurs s’appuie sur la méthode pré- dominante de production de phosphine sur Terre : des processus biochimiques en pré- sence de peu d’oxygène. Comme le montrent les nombreuses carac- téristiques de conception des quelques sondes spatiales Venera et Pioneer qui ont U ne vision ar- tistique des décharges élec- triques dans le ciel très chaud de Vénus. La foudre et le volcanisme pourraient être à l’origine de la phosphine récem- ment découverte dans l’atmo- sphère de la pla- nète. [J. Peter] des plus altruiste, en particulier si les pré- sentateurs affirment que leur travail concerne une détection moléculaire et une interprétation en l’absence d’explications non biologiques connues. Cela dit, on ne peut qu’imaginer le désir d’être le premier à communiquer une telle découverte au monde, bien que préliminaire. Ce qui a suivi est une histoire de mesures, d’interprétations, de spéculations confiden- tielles et de controverses, non pas sur la dé- couverte de la phosphine, mais sur la possibilité d’être un indicateur biologique possible, ce qui a poussé la discussion au- delà de la seule communauté astrono- mique. Ce qui est très clair, c’est à quel point nous en savons encore peu sur notre sys- tème solaire, car une simple molécule peut conduire à un débat houleux en raison de notre compréhension incomplète de la chi-

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