MacroCosmos novembre-décembre 2020

4 ASTROCHIMIE Le matin du 14 septembre, la Royal Astro- nomical Society a tweeté une annonce concernant une conférence de presse pré- vue l’après-midi à propos d’une décou- verte importante. En quelques heures, « phosphine » et « Vénus » ont été propo- sées sur les réseaux sociaux comme sujet de discussion. Combinés aux liens parta- gés vers l’article d’astrobiologie de jan- vier 2020 « Phosphine as a biosignature gas in exoplanet atmospheres », certains commentateurs anticipaient déjà un événement extraordinaire. Petites molécules, découverte de la p g h par Michele Ferrara revisé par Roland Boninsegna NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2020 U ne équipe internationale de cher- cheurs du Royaume-Uni, des États- Unis et du Japon, dirigée par le professeur Jane Greaves de l’université de Cardiff, a publié l’article en accès libre « Phosphine gas in the cloud deck of Venus » dans Nature Astronomy , tandis que la conférence de presse prévue débutait. L’ex- citation prudente de Greaves, du Dr Anita Richards (Jodrell Bank Center for Astrophy- sics), du Dr William Bains et du professeur Sara Seager (MIT) pour avoir accompli une telle découverte potentiellement révolu- tionnaire et multidisciplinaire, était évi- dente pour tous les présents. Aucun sujet scientifique ne génère plus de spéculations que la vie extraterrestre, et les découvreurs pouvaient entrer dans l’his- toire suite à ce résultat. On peut s’attendre, pour une telle réunion, à un comportement

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