MacroCosmos novembre-décembre 2019

46 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 EXOPLANÈTES S elon l'astro- biologiste Ravi Kumar Koppa- rapu, repris ici lors d'un entre- tien avec CBS, la Terre orbite presque sur le bord intérieur de la zone habitable du Soleil. Ci-des- sous, le cas d'une planète qui ne vient que partiel- lement de se re- trouver dans la zone habitable de son étoile. taille générerait également un champ ma- gnétique plus efficace que la Terre dans la protection des rayons cosmiques et des rayons stellaires, ce qui, combiné à une pré- visible atmosphère plus épaisse, permettrait une diffusion moins difficile de la vie com- parée à ce qui s’est passé sur Terre. À cet égard, il convient toutefois de souligner que, selon divers chercheurs, la biodiversité de notre planète a été fa- vorisée par les mutations survenant chez certains organismes à la suite de pics de rayonnement spa- tial. Si les choses se pas- saient vraiment ainsi, une magnétosphère et une at- mosphère trop protec- trices pourraient entraver l’apparition soudaine de nouvelles espèces. Tout comme il existe une limite supérieure à la taille d’une planète pour qu’elle soit habitable, existe-t-il une limite inférieure ? Selon une récente étude de Constantin Arnscheidt (Harvard University) et de ses collègues, cette limite ne peut atteindre que 3 % de la masse terrestre, dans le cas où l’atmo- sphère est soumise à un effet de serre qui l’élargit suffisamment pour maintenir l’équilibre entre l’absorption et le rayonne- ment de la chaleur. Il est clair que nous sommes en face d’un cas extrême, qui mon- tre toutefois comment le concept d’habita- bilité peut être différent du concept de zone habitable. D’autres cas limites sont re-

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