MacroCosmos septembre-octobre 2021

47 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2021 ASTRO PUBLISHING L a Dark Energy Camera (DECam) dans la salle blanche SiDet. La Dark Energy Camera a été conçue spécifiquement pour la Dark Energy Survey. Elle a été financée par le De- partment of Energy (DOE) et a été construite et testée au Fermilab du DOE. [DOE/FNAL/DECam/R. Hahn/ CTIO/NOIRLab/NSF/AURA] au cours de la première année, ont permis à l’équipe de définir la den- sité et l’agrégation de l’univers avec une précision sans précédent. DES a terminé ses observations du ciel nocturne en 2019. Grâce à l’ex- périence acquise lors de l’analyse de la première moitié des données, l’équipe est maintenant prête à gérer l’ensemble des données. L’ana- lyse finale de DES devrait brosser un tableau encore plus précis de la ma- tière noire et de l’énergie noire dans l’univers. La collaboration DES est composée de plus de 400 scientifiques de 25 institutions dans sept pays. « La col- laboration est extraordinairement jeune. Elle est fortement orientée vers les postdoctorants et les étu- diants diplômés, qui font un travail énorme » , a déclaré le directeur et porte-parole du DES, Rich Kron, qui est un scientifique du Fermilab et de l’Université de Chicago. « C’est vrai- ment gratifiant. Une nouvelle géné- ration de cosmologistes est en cours de formation à l’aide de la Dark Energy Survey. » Les méthodes développées par l’équipe ont ouvert la voie à de fu- tures enquêtes, telles que le Rubin Observatory Legacy Survey of Space and Time. « DES montre que l’ère du Big Data des enquêtes a vraiment commencé » , note Chris Davis, direc- teur du programme NSF pour NOIR- Lab. « DES sur le télescope Blanco de la NSF a préparé le terrain pour les découvertes extraordinaires qui vien- dront avec l’observatoire Rubin au cours de la prochaine décennie. » noire au premier plan peut courber son chemin, comme à travers une lentille, ce qui donne une image dé- formée de la galaxie vue de la Terre. En étudiant comment les formes ap- parentes des galaxies lointaines s’ali- gnent les unes sur les autres et avec les positions des galaxies proches le long de la ligne de mire, les scienti- fiques du DES ont pu déduire l’agré- gation de la matière noire dans l’univers. Pour tester le modèle actuel de l’uni- vers des cosmologistes, les cher- cheurs ont comparé leurs résultats avec les mesures du télescope spatial Planck de l’Agence spatiale euro- péenne. Planck a utilisé la lumière connue sous le nom de fond diffus cosmolo- gique pour jeter un coup d’œil dans l’univers primitif, 400000 ans seule- ment après le Big Bang. Les données de Planck fournissent une vue précise de l’univers il y a 13 milliards d’années, et le modèle cosmologique standard prédit com- ment la matière noire devrait évo- luer jusqu’à nos jours. Combiné avec les résultats précé- dents, DES fournit le test le plus puis- sant du meilleur modèle actuel de l’univers à ce jour, et les résultats sont cohérents avec les prédictions du modèle standard de la cosmolo- gie. Cependant, des indices restent de DES et de plusieurs enquêtes galactiques précédentes selon les- quelles l’univers est aujourd’hui moins grumeleux que prévu de quelques pour-cent. Dix régions de ciel ont été choisies comme « champs profonds » que la caméra à énergie noire a capturés à plusieurs reprises au cours de l’en- quête. L’assemblage de ces images a permis aux scientifiques d’apercevoir des galaxies plus lointaines. L’équipe a ensuite utilisé les informations sur le redshift des champs profonds pour calibrer le reste de la région étudiée. Ceci et d’autres avancées dans la me- sure et la modélisation, ainsi qu’une multiplication par trois des données !

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