MacroCosmos septembre-octobre 2020

35 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2020 ASTROBIOLOGIE ont toujours été caractérisés et conditionnés par un anthropocentrisme de fond. Ce n’est pas par hasard, si l’emplacement des civili- sations extraterrestres hypothétiques dans l’espace et les moyens qu’elles pourraient adopter pour communiquer avec nous ont curieusement changé avec les progrès de nos connaissances scientifiques et technolo- giques. Malgré cela, aucun signal extraterres- tre n’a été enregistré au cours des 60 an- nées écoulées depuis la recherche pion- nière de Drake, pas même lorsque, en 1971, SETI a bénéfi- cié de la première contribution de la NASA, le Projet Cy- clops, consistant en un réseau de grands radiotélescopes qui, pendant quelques années, ont cherché des signaux radio ve- nant des étoiles se si- tuant jusqu’à 1000 années-lumière de distance. La dernière contribution de la NASA a été le coûteux Mi- crowave Observing Project, qui a atteint son sommet au début des années 1990, pour être annulé à la fin de 1992. Depuis ces temps-là, SETI n’a eu que des fi- nanciers privés, qui n’ont pas toujours ac- cordé une place importante aux aspects scientifiques de la recherche. La transforma- tion en spectacle des projets SETI à finance- L es étoiles Tau Ceti et Epsilon Eridani ont été les principales ci- bles du Projet Ozma de Frank Drake. À cette époque, aucune planète extra- solaire n’était connue. Nous sa- vons maintenant que les deux étoiles ont un système plané- taire. [Palomar Observatory] À droite, le radio- télescope Howard Tatel de Green Bank, l’instru- ment utilisé pen- dant le projet Ozma. [NRAO]

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