MacroCosmos juillet-août 2024

4 JUILLET-AOÛT 2024 ASTRO PUBLISHING laires, associées à une éjection de masse coronale (CME). Cette masse est composée de plasma, c’est-à-dire de particules chargées de haute éner- gie (essentiellement des protons et des électrons), qui sont libérées en grande quantité dans l’espace lorsque les lignes de force tordues des champs magnétiques des grandes régions actives se déchirent. Lorsque ces par- ticules et les « fragments » de champ magnétique qu’elles entraînent en- trent en collision avec la magnéto- sphère terrestre à des vitesses pou- vant atteindre 3000 km/s, une partie d’entre elles est canalisée vers les ré- gions polaires, entrant en collision avec les gaz atmosphériques. Cela provoque l’excitation des atomes qui composent ces gaz (les électrons les plus externes se déplacent vers des niveaux d’énergie plus élevés), qui éli- minent rapidement le surplus d’éner- gie en émettant des photons à des longueurs d’onde caractéristiques : azote en bleu, oxygène moléculaire en vert, oxygène atomique en rouge. Pour qu’une CME entraîne des au- rores particulièrement grandes, il faut qu’elle provienne d’éruptions solaires Un autre Événement de Carrington peut-il se produire ? A u cours de la première décade du mois de mai dernier, le spectacle des aurores, habi- tuellement limité aux hautes lati- tudes de notre planète, s’est produit presque jusqu’aux tropiques. Quelque chose de similaire s’était produit pour la dernière fois fin octobre 2003 ; c’est donc un événement rare, et ceux qui ont réussi à voir les teintes rougeâtres des aurores à basse latitude peuvent se considérer comme des privilégiés. Comme toutes les aurores, celles ap- parues en mai étaient également la conséquence d’intenses éruptions so- par Michele Ferrara revisé par Fran ç ois Blateyron

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