MacroCosmos juillet-août 2024

13 JUILLET-AOÛT 2024 le seul secteur énergétique nord- américain. L’étude affirme que les pannes d’électricité à l’échelle conti- nentale dureraient très longtemps, car un tel événement pourrait en- dommager simultanément plusieurs transformateurs à très haute tension qui ne sont pas faciles à remplacer. Revenir à la situation antérieure à un éventuel événement de Carrington nécessiterait certainement des an- nées, pendant lesquelles notre civili- sation saurait certainement donner son pire. Nous n’avons aucun moyen de savoir quand un événement comparable à celui de Carrington pourrait se repro- duire. De plus, on ne sait pas à quelle fréquence ces événements se sont C i-contre, le Solar Dynamics Ob- servatory de la NASA a capturé cette image ultraviolette d’une érup- tion (X5.8) qui a explosé le 10 mai 2024 dans la même région active que les précédentes. [NASA/SDO] Ci-des- sous, les régions actives du 9 mai, avec un gros plan de l’intense érup- tion de cette journée. [NASA/SDO and the AIA, EVE, and HMI science teams /helioviewer.org/Graphic com- piled in Canva by Daisy Dobrijevic] reils électroménagers, uti- liser leurs ordinateurs et recharger leurs smart- phones et d’autres appa- reils similaires pendant des jours ou des semaines. Les signaux de télévision et de radio seraient ab- sents ou fortement défor- més. Les circuits de cartes de crédit, les ATM et les distributeurs de carburant seraient hors service, em- pêchant les populations de s’approvisionner en produits de première né- cessité et de se déplacer. L’eau ne pourrait plus être pompée vers les utilisa- teurs là où elle n’atteint pas grâce à la simple force de gravité. Les voitures électriques ne pourraient être rechargées jusqu’au rétablisse- ment de la normalité. Les UPS (Unin- terruptible Power Supply) et les gé- nérateurs destinés aux systèmes de sauvetage auraient une autonomie li- mitée. Seuls les accumulateurs des sys- tèmes photovoltaïques, ironiquement alimentés par le Soleil qui serait à l’origine du désastre mondial, se- raient capables de garantir l’énergie pour les activités essentielles. Une étude réalisée en 2013 par le géant britannique de l’assurance Lloyd’s de Londres estime que les pannes de courant consécutives à un événement de type Carrington pourraient entraî- ner une perte de revenus pouvant at- teindre 2600 milliards de dollars pour

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