MacroCosmos juillet-août 2021

27 ASTRO PUBLISHING comme une activité à évaluer et à soutenir. Sans surprise, l’agence avait organisé le meeting “NASA Techno- signatures Workshop” en septembre de la même année, avec l’intention spécifique de définir les règles de l’art dans le domaine des technosi- gnatures, les limites actuelles de leurs recherches et les projets à déve- lopper dans l’avenir immédiat. L’un des points de discussion de la réu- nion était le rôle que la NASA aurait pu jouer dans l’avancement des connaissances sur les technosigna- tures, en partenariat avec d’autres organisations. L’intérêt manifesté par l’agence à cette occasion a repré- senté un tournant dans l’approche générale des technosignatures non- radio, qui sont ainsi devenues quelque chose de plus qu’un champ de recherche bizarre à la limite de la science-fiction. Deux ans plus tard, en août 2020, la NASA a parrainé un deuxième mee- ting sur le sujet, appelé “Techno- Climes 2020” et organisé par le Blue Marble Space Institute of Science. L’objectif de cette deuxième rencon- tre entre les principaux experts du secteur était de produire un agenda de recherche pour les technosigna- tures, en évaluant les projets et mis- sions qui pourraient offrir de nou- velles opportunités, quelles que soient les limites actuelles des res- sources disponibles. Pour la première fois, les efforts de différentes initia- tives ont été combinés, offrant un aperçu des capacités actuelles et fu- tures à entreprendre une recherche systématique de technosignatures. Les instruments dont les astrobiolo- gistes disposeront dans quelques an- nées leur permettront de détecter dans l’espace des technosignatures avec des intensités comparables aux terrestres, jusqu’à des distances de quelques dizaines ou centaines d’an- nées-lumière. Actuellement, avec les infrastructures astronomiques dont nous disposons, nous ne pouvons dé- tecter que des technosignatures beaucoup plus intenses que les nô- tres, probablement produites par des technologies supérieures. Selon l’une des conclusions de Tech- noClimes 2020, il est peu probable que des civilisations avec un niveau de développement technologique relativement faible (plus ou moins comme le nôtre) puissent entrer en contact les unes avec les autres, car cela nécessiterait des capacités de transmission ou de réception qui ne sont pas encore disponibles, ou la construction de structures très grandes ou très lumineuses, des tra- vaux qui ne seraient guère une prio- rité absolue. C’est aussi pour cette

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