MacroCosmos juillet-août 2021
JUILLET-AOÛT 2021 U ne comparaison de la taille de la Terre (image prise par l’Apollo 17) et de Vénus, montrant leur taille similaire, mais des surfaces très différentes. [NASA] octobre 2020, la situation change ra- dicalement avec l’altitude (pour plus d’informations, se référer au numéro de novembre-décembre 2020). À 50 km au-dessus de la surface, les condi- tions pourraient être considérées comme raisonnables (bien que très acides), mais uniquement pour des organismes que nous considérerions comme des extrêmophiles sur Terre. Alors que les nombreuses réanalyses de la détection originale de la phos- phine semblent discréditer les conclu- sions de l’étude originale, la première annonce a clairement motivé les gens à réfléchir à la façon dont la vie pour- rait prospérer sur une planète que la plupart jugeaient trop extrême pour soutenir sur le long terme même les missions robotiques. Tout comme il a été révélé que Mars était riche en eau dans son passé, les chercheurs ont également spéculé sur les conditions d’une ancienne Vénus. Des modèles informatiques réalisés au Goddard Institute for Space Studies de la NASA en 2016 suggèrent la possibilité que des océans d’eau liquide aient existé au- trefois sur Vénus, mais que ces océans pourraient également avoir été un facteur déterminant de l’ef- fet de serre incontrôlé que nous voyons aujourd’hui. Au fil du temps, et en raison de la plus grande quan- tité de rayonnement solaire incident sur Vénus, dû à sa plus grande proxi- mité avec le Soleil, la vapeur d’eau montante dans l’atmosphère serait elle-même décomposée par le rayonnement UV, permettant à l’hy- drogène de s’échapper dans l’es- pace, et les atomes et molécules d’oxygène réactifs contribuer lente- ment à la production de dioxyde de carbone, qui constitue aujourd’hui plus de 95 % de l’atmosphère. Les études de l’atmosphère et de la sur- face nous fournissent une base so- lide pour commencer à rembobiner l’histoire de Vénus afin de détermi- ner, comme cela a été fait si effica- cement pour Mars, si sa surface an- U ne image en fausses couleurs d’une partie d’Alpha Regio, le site d’atterrissage proposé pour le module de descente DAVINCI+, telle que capturée à l’origine par l’orbiteur Magellan. [NASA/JPL]
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