MacroCosmos mai-juin 2024

40 MAI-JUIN 2024 ASTRO PUBLISHING À mesure que vous vous éloi- gnez des champs de pous- sière, le rouge plus profond indique l’hydrogène molécu- laire ; ce gaz plus froid consti- tue un environnement pri- vilégié pour la formation stel- laire. La résolution extraordi- naire de Webb fournit éga- lement un aperçu de fonc- tionnalités qui semblaient au- paravant sans rapport avec le nuage principal. Par exemple, sur l’image de Webb, il y a deux jeunes étoiles brillantes qui forent des trous dans la poussière au-dessus de la né- buleuse centrale, reliées par un gaz rouge diffus. Dans les images en lumière visible du télescope spatial Hubble, celles-ci apparais- saient comme des taches distinctes. Le point de vue de Webb sur les longueurs d’onde de l’infrarouge moyen illustre aussi une nouvelle perspective sur l’activité di- versifiée et dynamique de cette région. Dans la vue MIRI de NGC 604, il y a nettement moins d’étoiles. En effet, les étoiles chaudes émettent beaucoup moins de lumière à ces longueurs d’onde, tandis que des nuages de gaz et de poussière plus grands et plus froids brillent. Certaines des étoiles vues sur cette image, appartenant à la galaxie environnante, sont des supergéantes rouges : des étoiles froides mais très grandes, des cen- taines de fois le diamètre de notre Soleil. De plus, certaines des galaxies d’arrière-plan apparues sur l’image NIRCam disparaissent également. Dans l’image MIRI, les brins bleus du matériel indiquent la présence de PHA. NGC 604 est estimé à environ 3,5 millions d’années. Le nuage de gaz incandescents s’étend sur envi- ron 1300 années-lumière. C ette image MIRI de NGC 604 montre comment de grands nuages de gaz et de pous- sière plus froids brillent dans les longueurs d’onde de l’infrarouge moyen. La région est un foyer de formation stellaire et abrite plus de 200 des étoiles les plus chaudes et les plus massives, toutes aux premiers stades de leur existence. Dans la vue MIRI de NGC 604, il y a sensiblement moins d’étoiles que dans l’image NIRCam, car les étoiles chaudes émet- tent beaucoup moins de lumière à ces longueurs d’onde. Certaines des étoiles visibles sur cette image sont des supergéantes rouges, des étoiles froides mais très grandes, des cen- taines de fois le diamètre de notre Soleil. Les filaments bleus de la matière indiquent la présence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques, ou PHA. [NASA, ESA, CSA, STScI] dans l’univers proche. En fait, une telle région n’existe pas dans notre galaxie. Cette concentration d’étoiles massives, combinée à sa distance re- lativement proche, signifie que NGC 604 offre aux astronomes la possibi- lité d’étudier ces objets à une époque fascinante, au début de leur vie. Dans l’image NIRCam dans le proche infrarouge de Webb, les structures les plus évidentes sont des filaments et des amas d’émission qui apparaissent en rouge vif, s’étendant à partir de zones qui ressemblent à des clairières ou à de grosses bulles dans la nébu- leuse. Les vents des jeunes étoiles les plus brillantes et les plus chaudes ont creusé ces cavités, tandis que le rayonnement ultraviolet ionise le gaz environnant. L’hydrogène ionisé ap- paraît sous la forme d’une lueur spectrale bleu et blanche. Les stries orange vif indiquent la présence de molécules à base de carbone connues sous le nom d’hydrocarbures aroma- tiques polycycliques, ou PHA. Ce ma- tériel joue un rôle important dans le milieu interstellaire et dans la forma- tion des étoiles et des planètes, mais son origine reste un mystère. !

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