MacroCosmos mai-juin 2021

MAI-JUIN 2021 V ue d’artiste des orbites des pla- nètes dans le système TOI-178. [ESO/L. Calçada] neuse caractérisée par une densité in- férieure de moitié à celle de Neptune, suivie d’une planète de même den- sité que Neptune. Ce n’est pas ce à quoi nous sommes habitués ». Dans notre Système Solaire par exemple, les planètes sont correctement dispo- sées, les rocheuses, de densités plus élevées, se trouvant à plus grande proximité de l’étoile centrale et les gazeuses, de moindres densités, à plus grande distance. « Le contraste entre l’harmonie rythmique du ballet orbital et la dissonance des densités planétaires questionne notre com- préhension de la formation et de l’évolution des systèmes planétaires » conclut Adrien Leleu. Pour étudier la configuration inhabi- tuelle de ce système, l’équipe a uti- lisé des données du satellite CHEOPS de l’Agence Spatiale Européenne, de l’instrument sol ESPRESSO installé sur le VLT de l’ESO, du NGTS et de SPE- CULOOS opérant tous deux depuis l’Observatoire de Paranal de l’ESO au Chili. Les exoplanètes étant des ob- jets extrêmement difficiles à détecter directement au moyen de télescopes, les astronomes doivent utiliser d’au- tres techniques. Parmi les méthodes les plus couramment utilisées figu- jeure par le passé, un impact géant en l’occurrence, cette fragile configu- ration orbitale n’aurait pas survécu. Bien que les orbites planétaires soient clairement distribuées et ordonnées, les planètes « présentent des densités assez aléatoires » précise Nathan Hara de l’Université de Genève en Suisse, qui a également pris part à l’étude. « Il apparaît en effet qu’une planète aussi dense que la Terre se situe non loin d’une planète coton-

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