MacroCosmos mai-juin 2018

34 MAI-JUIN 2018 CHRONIQUES DE L'ESPACE L’ESA choisit ARIEL comme future mission de taille moyenne par IAC révisé par Roland Boninsegna L ’Agence Spatiale Européenne (ESA) vient d’annoncer que sa prochaine mission scientifique de taille moyenne sera ARIEL (Atmosphe- ric Remote-sensing Infrared Exoplanet Large survey). Le projet aura une durée de vie utile de quatre ans dans l’espace et son lancement est prévu pour 2028. Pendant sa mission, il ob- servera environ 1000 planètes et ef- fectuera la première étude à grande échelle de la chimie des atmosphères de ces exoplanètes. « Cette mission permettra l’étude systématique de la formation et de l’évolution des exo- planètes, en particulier de leurs atmo- sphères », explique Enric Pallé, cher- cheur à l’IAC et l’un des participants à ce projet. Il poursuit : « ARIEL étudiera les planètes telluriques, mais celles qui sont chaudes, c’est-à-dire celles qui gravitent près de leur étoile » . ARIEL a été développé par un consor- tium de plus de 60 instituts de 15 pays de l’ESA : Royaume-Uni, France, Italie, Pologne, Espagne, Pays-Bas, Belgique, Autriche, Danemark, Irlande, Hongrie, Suède, Allemagne et Portugal, avec la collaboration supplémentaire de la NASA. L’IEEC (Institut d’Estudis Espa- cials de Catalunya) dirige la participa- tion espagnole. En plus de sa contri- bution scientifique, il participe à la construction de la mission, y compris le système électronique du satellite, qui contrôle le télescope et les mou- vements du miroir secondaire, ainsi que les programmes informatiques qui planifient les observations des pla- nètes et sont utilisés par l’ESA pour le contrôle au sol. Les autres institutions espagnoles impliquées dans le projet sont le Centre d’Astrobiologie de l’Université Polytechnique de Madrid et l’Instituto de Astrofísica de Cana- rias (IAC). « Bien que, jusqu’à présent, nous ayons découvert environ 3800 planètes en orbite autour d’autres étoiles, la nature de ces exoplanètes reste très mystérieuse » , commente Ignasi Ribas, astrophysicien à l’IEEC- CSIC et chercheur principal d’ARIEL en Espagne. Il ajoute : « ARIEL étudiera un échantillon statistiquement assez grand pour nous donner une image U ne vision artistique d’ARIEL sur le chemin du point Lagrangien L2. [ESA/STFC RAL Space/UCL/ Europlanet-Science Office]

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