MacroCosmos juillet-août 2016

CHRONIQUES DE L'ESPACE Hubble découvre des indices de la naissance de TNSM D urant des années les astronomes ont débattu de la - relativement - très rapide formation des premières générations de trous noirs su- permassifs (TNSM), après le Big Bang. Aujourd’hui, une équipe italienne a identifié deux o- bjets dans le jeune Univers qui semblent être à l’origine de ces premiers trous noirs supermas- sifs. Les deux objets sont à ce jour les candidats les plus pro- metteurs au titre de graine de trou noir. Les trous noirs super- massifs contiennent des millions voire des milliards de masses so- laires. Dans l’Univers moderne, on les trouve au centre de pra- tiquement toutes les grandes galaxies, y compris la Voie Lac- tée. Le trou noir supermassif au centre de la Voie Lactée équi- vaut à quatre millions de masses so- laires. Les deux candidats graine de trou noir pourraient aussi être les gé- niteurs de deux des trous noirs super- massifs modernes. Pour trouver et identifier les deux objets, le groupe s’est servi de modèles informatiques et a appliqué une nouvelle méthode d’analyse aux données du télescope en rayons X Chandra (NASA), du téle- scope spatial Hubble (NASA/ESA) et du télescope spatial Spitzer (NASA). par NASA C ette vue d’artiste montre une possible graine de formation de trou noir supermassif. Deux de ces éventuelles graines ont été découvertes par une équipe italienne, à l’aide de trois télescope spatiaux : le télescope en rayons X Chandra (NASA), le télescope spatial Hubble (NASA/ESA) et le télescope spatial Spitzer (NASA). [NASA/CXC/M. Weiss] L’image de ces deux candidats graine de trou noir, d’environ 100000 mas- ses solaires au départ, date de moins d’un million d’années après le Big Bang. « Notre découverte, si elle est confirmée, expliquerait comment ces monstrueux trous noirs sont nés » , dit Fabio Pacucci, auteur principal de l’étude, de l’École Normale Supé- rieure de Pise, en Italie. Ce nouveau résultat nous permet d’expliquer pourquoi nous voyons des trous noirs supermassifs moins d’un milliard d’années après le Big Bang. Il y a deux théories principales pour ex- pliquer la formation des trous noirs supermassifs dans le jeune Univers. L’une suppose que lesgraines pous- sent dans des trous noirs d’une masse d’environ dix à cent masses solaires, tels que ceux qui sont at- tendus lors de l’effondrement d’une étoile massive. Les graines de trou noir grossissent

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