MacroCosmos juillet-août 2016

ARCHÉOASTRONOMIE cendie ait aminci la végétation dense, ce qui facilite ainsi l’identification de toute ruine in- détectable avant. À ce stade de ses recherches, l’entreprenantWilliama été assisté par Armand LaRocque, un spécialiste de la télédétection de l’Université du Nouveau-Brunswick à Frederic- ton. Débordant d’enthousiasme pour ce qui semblait se dessiner à partir des images satel- lites, LaRocque a commencé à faire des com- muniqués de presse prématurés, qui, avec ceux faits par son très jeune «collègue», ont été rapidement repris et publiés par Le Journal de Montréal . Une citation de William résume bien la situation : «Quand le Dr LaRocque m’a confirmé, en janvier dernier, que l’on distin- guait une pyramide et une trentaine de struc- tures, c’était extraordinaire» . Le jeune scienti- fique a aussi décidé de donner un nom à la ville insaisissable : K’aak Chi, ou «Bouche de Feu». Une fois publiée, l’incroyable nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre en quelques jours, et l’affaire a commencé à prendre des accents bizarres. Voici quelques exemples. Daniel De Lisle, de l’Agence spatiale canadienne, en présentant une médaille de mérite au jeune découvreur, a déclaré : «Ce qu’il y a de fascinant dans le projet deWilliam, c’est la profondeur de sa recherche. Faire le lien entre la position des étoiles et la locali- sation d’une cité perdue […] est tout à fait ex- ceptionnel ! » Pour envenimer les choses, LaRocque a ajouté : «La découverte de struc- E l Caracol, le célèbre obser- vatoire astrono- mique maya de Chichen Itza, en- jolive la carte montrant l’em- placement de la ville insaisissable découverte par William avec l’aide (pour ainsi dire) d’Armand Larocque et de Daniel De Lisle. [Le Journal de Montréal]