MacroCosmos mars-avril 2025

MARS-AVRIL 2025 plémentaires du télescope Hubble fournissent des informations sur l’âge, l’abondance des éléments lourds et les masses stellaires d’An- dromède. Cela permettra aux astro- nomes de faire la distinction entre les scénarios concurrents dans les- quels la galaxie a fusionné avec une ou plusieurs autres galaxies. Les mesures détaillées du télescope Hubble contraignent les modèles de l’histoire de la fusion d’Andromède et de l’évolution du disque. Bien que la Voie Lactée et Andromède se soient vraisemblablement formées en même temps, il y a plusieurs mil- liards d’années, les données d’obser- vation montrent qu’elles ont des histoires évolutives très différentes, bien qu’elles aient grandi dans le même voisinage cosmologique. Andromède semble être plus densé- ment peuplée d’étoiles plus jeunes et de structures inhabituelles telles que des flux cohérents d’étoiles, af- firment les chercheurs. Cela implique une histoire de formation stellaire et d’interaction plus active que la Voie Lactée. L’un des coupables possibles est la galaxie satellite compacte Mes- sier 32, qui ressemble au noyau nu d’une galaxie autrefois spirale qui aurait pu interagir avec Andromède dans le passé. Des simulations infor- matiques suggèrent que lorsqu’une rencontre rapprochée avec une autre galaxie consomme tout le gaz interstellaire disponible, la forma- tion stellaire diminue. V oici quelques régions intéressantes de la photomosaïque : a) Des amas d’étoiles bleu brillant intégrées dans la galaxie, des galaxies d’arrière-plan vues beaucoup plus loin, et un « bombardement » lumineux provenant de quelques étoiles de premier plan qui se trouvent en fait à l’intérieur de notre Voie Lactée ; b) NGC 206, le nuage d’étoiles le plus visible d’Andromède ; c) Un jeune amas d’étoiles bleues nouvellement-nées ; d) La galaxie satellite M32, qui pourrait être le noyau résiduel d’une galaxie qui est entrée en collision avec Andromède ; e) Des traînées sombres de poussière sur des myriades d’étoiles. [NASA, ESA, B. Williams (University of Washington)] l’ultraviolet proche, du visible et de l’infrarouge proche, à l’aide de l’Ad- vanced Camera for Surveys et de la Wide Field Camera de Hubble, pour imager la moitié nord d’Andromède. Ce programme a été suivi par le Pan- chromatic Hubble Andromeda Sou- thern Treasury (PHAST), qui a ajouté des images d’approximativement 100 millions d’étoiles dans la moitié sud d’Andromède. Cette région est structurellement unique et plus sen- sible à l’histoire de la fusion de la ga- laxie que le disque nord cartographié par l’étude PHAT. Les programmes combinés couvrent collectivement l’intégralité du disque d’Andromède, qui est vu presque de profil, incliné à 77 degrés par rapport à la Terre. La galaxie est si grande que la mosaïque est constituée d’environ 600 champs de vision distincts. L’image de la mo- saïque est composée d’au moins 2,5 milliards de pixels. Les relevés com- ! L a plus grande photomosaïque jamais assemblée à partir d’observations du télescope spatial Hubble. Il s’agit d’une vue panoramique de la galaxie voisine d’Andromède, située à 2,5 millions d’an- nées-lumière. Il a fallu plus de 10 ans pour créer ce vaste et coloré portrait de la galaxie, nécessitant plus de 600 clichés du télescope Hubble. La galaxie est si proche de nous qu’en termes de taille angulaire, elle mesure six fois le diamètre apparent de la pleine Lune et peut être vue à l’œil nu. Pour la vision profonde de Hubble, cela représente beaucoup d’espace cé- leste à couvrir. Cette mosaïque étonnante et colorée capture la lueur de 200 millions d’étoiles ; ce n’est qu’une fraction de la population d’Andromède. Les étoiles sont réparties sur environ 2,5 milliards de pixels. L’observation détaillée des étoiles résolues aidera les astronomes à reconsti- tuer l’histoire passée de la galaxie, qui comprend des fusions avec des galaxies satellites plus petites. [NASA, ESA, B. Wil- liams (University of Washington)]

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