MacroCosmos mars-avril 2025

23 MARS-AVRIL 2025 ASTRO PUBLISHING vestiges des premiers stades du sys- tème solaire et nous en disent long sur ses propriétés initiales. Des cein- tures de débris comme la ceinture de Kuiper existent également dans d’autres systèmes planétaires. On les appelle « ceintures de planétési- maux » parce que les objets qu’elles contiennent ont le potentiel de fu- sionner pour former des planètes, ou « ceintures d’exocomètes » parce qu’elles cachent généralement des comètes (planétésimaux glacés) en leur sein. Mais comment peut-on ob- server ces ceintures ? Compte tenu de leur taille, trouver des ceintures d’exocomètes devrait être facile au premier coup d’œil. Cependant, les ceintures étaient difficiles à observer et à capturer. La raison est leur température. Les objets trouvés dans une ceinture d’exocomètes sont très éloignés de leur étoile hôte et sont donc extrê- mement froids. Dans la ceinture de Kuiper, les températures varient de −250 à −150 degrés Celsius. À ces basses températures, les ceintures brillent uniquement à de grandes longueurs d’onde, ce qui les rend largement difficiles à observer avec presque n’importe quel télescope. L’un de ceux qui peuvent les obser- ver est l’Atacama Millimeter/submil- limeter Array (ALMA). Ce réseau de 66 antennes situé dans le nord du Chili est spécifiquement conçu pour détecter le rayonnement à grande longueur d’onde provenant de sources astronomiques froides, telles que les ceintures d’exocomètes. En utilisant ALMA, l’Hawaiian Sub- millimeter Array (SMA) et des don- nées d’archives, une équipe dirigée par Luca Matrà, professeur associé à l’Université de Dublin, a entrepris une mission visant à imager autant de ceintures d’exocomètes que pos- I mpression d’artiste de la ceinture de Kuiper, un disque rempli d’objets glacés et rocheux au-delà de l’orbite de Neptune. [ESO/M. Kornmesser]

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