MacroCosmos mars-avril 2023

5 MARS-AVRIL 2023 ASTRO PUBLISHING placer les lampes à incandescence et aux vapeurs de sodium et de mer- cure, laissait espérer que la tendance négative de la pollution lumineuse pourrait au moins ralentir, mais cela ne s’est pas produit. Bien que la part de marché mondial des LED pour l’éclairage extérieur soit passée de moins de 1 % en 2011 à 47 % en 2019 (66 % en 2020 aux États-Unis, où le problème est plus pressant), le skyglow n’a cessé d’augmenter. Il n’est pas clair si la transition vers les LED a eu et continue d’avoir un im- pact direct sur l’augmentation de la luminosité du ciel. Cela n’a certaine- ment pas atténué le problème, tout comme les différentes politiques na- tionales et internationales visant à contenir l’éclairage artificiel, en dé- fense des rythmes naturels des hu- mains, des animaux et des plantes, ne l’ont pas atténué. Mais il y a plus que cela. Une étude récemment pu- bliée dans Science montre que la lu- minosité du ciel augmente beaucoup plus rapidement que prévu sur la base de données d’observation ac- quises à partir de satellites. Le pre- mier auteur de l’étude est le physi- cien Christopher Kyba (GFZ German Research Center for Geosciences, Potsdam), qui, avec quelques col- lègues, a eu le mérite de combiner les données satellitaires des dernières décennies avec les données recueil- lies par le projet de science citoyenne “Globe at Night” (www.globeat- night.org), lancé en 2006 par le Na- tional Optical-Infrared Astronomy Research Laboratory (NOIRLab), de l’U.S. National Science Foundation. P artout, dans le monde, les gens voient de moins en moins d’étoiles dans le ciel nocturne. La détérioration de la visibilité des étoiles peut s’expliquer par une augmentation de la luminosité du ciel allant jusqu’à 10 % par an. Le taux de changement est plus rapide qu’elles ne le suggéraient initialement les mesures par sa- tellite des émissions de lumière artificielle de la Terre. [NOIRLab]

RkJQdWJsaXNoZXIy MjYyMDU=