MacroCosmos mars-avril 2022

R eprésentation d’une violente éruption provenant de la naine rouge Proxima Centauri. [NRAO/S. Dagnello] L e Bright Stars Survey Telescope (BSST) de la station Zhongshan, en Antarctique. [Chinese Center of Antarctic Astronomy] vail de James Jenkins (Department of Astronomy, Universidad de Chile) et ses collègues, basé sur les données du télescope spatial infrarouge Spit- zer. 48 heures d’observations à une longueur d’onde de 4,5 microns n’ont révélé aucun transit dans les temps prévus, malgré que les érup- tions stellaires répétées de Proxima Centauri apparaissaient moins pré- dominantes dans l’infrarouge. La sensibilité de Spitzer aurait certaine- ment montré le transit d’une planète d’un diamètre minimum de pas moins de 40 % de celui de la Terre. Compte tenu de la masse minimale estimée pour Proxima b, il est prati- quement impossible qu’elle soit si petite : déjà un diamètre d’un peu moins de 0,9 diamètres terrestres si- gnifierait que cette planète est en- tièrement composée de fer ! Pour dissiper les doutes résiduels que Proxima b ne passe pas devant son étoile, une équipe dirigée par Emily Gilbert (University of Chicago, De- partment of Astronomy and Astro- physics) a collecté et analysé les ob- servations photométriques de Proxi- ma Centauri faites par le Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS), dans les périodes avril-juin 2019 et avril-mai 2021, pour un total de près de 80 jours d’observations. La tâche de TESS est d’observer l’ensemble du ciel dans le visible et le proche infra- rouge, afin de découvrir des planètes provoquant des transits fréquents de- vant le disque des étoiles relative- ment voisines du Soleil. Sur environ 200000 cibles, TESS a collecté des Ces chercheurs ont concentré leur analyse sur les périodes orbitales dans l’intervalle de 1 à 30 jours, et pour mieux évaluer le seuil de sensibilité de leurs méthodes d’investigation, ils ont introduit dans la base de données des séries de signaux “synthétiques” avec des propriétés différentes, am- plement reconnaissables s’ils sont identifiés dans le bruit photomé- trique. L’équipe a ainsi pu établir que les procédures mathématiques aux- quelles était soumise la base de don- nées réelles avaient une sensibilité utile pour détecter des transits d’une profondeur de 5 millièmes de mag- nitude, une valeur juste suffisante pour détecter les transits de Proxima b. Cependant, de cette valeur mini- male à augmenter, aucun événe- ment périodique assimilable à un transit n’a été mis en évidence. Toujours en 2019, a été publié un tra-