MacroCosmos mars-avril 2022

26 MARS-AVRIL 2022 ASTRO PUBLISHING taire et cohérent avec les para- mètres orbitaux de Proxima b déduits des variations de la vi- tesse radiale de son étoile, mais le niveau de confiance du signal détecté n’était pas particulière- ment élevé. Encore une fois, le bruit photométrique produit par l’activité magnétique de Proxi- ma Centauri s’est avéré délétère. Une autre recherche publiée en 2018 est celle de l’équipe de David Blank (Université James Cook, North Queensland, Aus- tralie), qui a retravaillé plus de 300 observations de Proxima Centauri, recueillies par diffé- rents télescopes à travers le monde, pendant la période 2006-2017. Malgré la quantité et la variété des données, l’équipe n’a identifié aucun can- didat transit, alors qu’elle a fa- cilement confirmé la variabilité photométrique considérable et imprévisible de l’étoile. Une sélection des courbes de lumière de la plus haute qualité déjà réduites par Blank et ses collègues est deve- L es exoplanètes en transit sont détectées lorsqu’elles passent devant leur étoile, provoquant une baisse de la lumière stellaire visible par un observateur éloi- gné. Le transit est répété avec une cadence qui dépend du temps mis par l’exopla- nète pour orbiter autour de son étoile. Par exemple, dans des conditions idéales, tout observateur extraterrestre de notre système solaire devrait attendre une de nos années pour voir une répétition du transit de la Terre devant le Soleil. [ESA] D avid Kipping, l’astronome qui examinant les observations de MOST avec son équipe, a mis en évi- dence deux candidats transits de- vant le disque de Proxima Centauri. [Columbia University] R eprésentation graphique du télescope spatial MOST en orbite autour de la Terre. [Canadian Space Agency] ont été identifiés avec la profondeur attendue pour le transit d’un corps de taille similaire. Encore en 2017, une équipe dirigée par Yiting Li (Pennsylvania State Uni- versity) a présenté les données obte- nues en observant Proxima Centauri pendant 23 nuits avec un télescope robotique de 30 cm du Las Campanas Observatory. La recherche n’a pas été concluante en ce qui concerne Proxima b, mais un transit candidat a été identifié peut-être attribuable à une deuxième planète (pas né- cessairement à l'une des planètes les plus récemment découvertes). En 2018, une équipe dirigée par Hui- Gen Liu (Nanjing University, School of Astronomy and Space Science) a pu- blié les résultats de 10 jours de sur- veillance photométrique de Proxima Centauri avec le Bright Star Survey Telescope, de la station Zhongshan, en Antarctique. Dans ce cas égale- ment, un signal a été trouvé avec les caractéristiques d’un transit plané- nue, en 2019, la base de données sur laquelle une autre équipe s’est pen- chée, dirigée par Dax Feliz (Vander- bilt University, Nashville, TN).

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