MacroCosmos mars-avril 2019

MARS-AVRIL 2019 D es microsatel- lites sembla- bles à ceux montrés ci-dessus représen- teront les pixels des marques et logos que le projet Orbital Displays a l’intention de faire apparaître dans nos cieux. [NASA Johnson/Flickr] Sur la page sui- vante, un exemple de marque imagi- naire en transit sur le mont Fuji. [StartRocket] Hormis quelques avions et quelques satellites artificiels, la vision relaxante que nous aurons sera fondamentalement la même que celle de nos ancêtres les plus lointains, et nous pour- rons certainement apprécier le fait que le « plus grand » écran visible par toute l’huma- nité est totalement dépourvu de publicité. Cependant, pour quelqu’un particulièrement insensible, tout cet espace rempli « unique- ment » d’étoiles pourrait sembler un vrai gas- pillage : on pourrait le remplir de publicité et gagner beaucoup d’argent. Aussi absurde que cela puisse nous paraître, une contamination de ce type de la voûte cé- leste pourrait se produire dans quelques an- nées. Dès 2021, il pourrait en effet arriver d’observer le ciel au crépuscule (matin et soir), peut-être pour admirer une planète, un crois- sant de lune ou une comète, et de voir émer- ger de l’horizon une « étoile » artificielle très brillante, ayant la forme d’une marque ou d’un logo d’un produit commercial célèbre. Après avoir traversé un arc de ciel plus ou moins large, l’intrus disparaîtrait. La société aérospatiale russe StartRocket, qui a pour but de composer des panneaux d’af- fichage orbitaux, exploitant les propriétés des microsatellites, s’est chargée de promou- voir cette initiative préoccupante. Les micro- satellites sont des satellites de très petites dimensions (aussi grandes que des boîtes à chaussures) qui, en raison de leur légèreté, de leur polyvalence et de leur prix abordable, connaissent un succès croissant, tant dans le