MacroCosmos janvier-février 2025
44 ASTRO PUBLISHING nent les premiers spectres en ultra- violet lointain et de nouveaux spec- tres ultraviolet proche de FU Ori. « Nous espérions valider la partie la plus chaude du modèle de disque d’accrétion, pour déterminer sa tem- pérature maximale, en mesurant plus près que jamais du bord inté- rieur du disque d’accrétion » , a dé- claré Lynne Hillenbrand de Caltech à Pasadena, en Californie, et co-au- teur de l’article. « Je pense qu’il y FU Orionis a un disque beaucoup plus chaud que prévu E n 1936, les astronomes ont ob- servé un événement déroutant dans la constellation d’Orion : la jeune étoile FU Orionis (FU Ori) est devenue beaucoup plus brillante en quelques mois. À son apogée, FU Ori était intrinsèquement 100 fois plus brillante que notre Soleil, mais contrairement à une étoile qui ex- plose, sa luminosité a diminué très lentement. Aujourd’hui, une équipe d’astronomes a exploité les capacités ultraviolettes du télescope spatial Hubble pour en savoir plus sur l’in- teraction entre la surface stellaire de FU Ori et le disque d’accrétion qui déverse du gaz sur l’étoile en crois- sance depuis près de 90 ans. Ils ont découvert que le disque interne tou- chant l’étoile est extrêmement chaud, ce qui défie les idées reçues. Les observations ont été réalisées avec les instruments COS (Cosmic Origins Spectrograph) et STIS (Space Telescope Imaging Spectrograph) du télescope. Les données compren- par NASA/ESA Abigail Major & Ray Villard revisé par Fran ç ois Blateyron JANVIER-FÉVRIER 2025
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