MacroCosmos janvier-février 2024

micro- ondes et l’infrarouge), n’est pas explicable dans le scénario de l’univers stationnaire. De plus, dans ce type d’univers, si les mécanismes de la lu- mière fatiguée étaient valables, la luminosité de la surface des étoiles, et donc des galaxies, devrait être constante, dans le sens que plus un objet est éloigné, moins nous rece- vons de lumière, et comme sa surface apparente diminue, il devrait y avoir un rapport constant entre la lumière reçue et la surface apparente. Mais ce n’est pas le cas : ce que l’on ob- serve, c’est que la luminosité de la surface des objets (essentiellement des galaxies) diminue avec la dis- tance, phénomène compatible avec un univers en expansion ; à mesure qu’ils reculent, ils semblent émettre des photons à un rythme réduit, 8 JANVIER-FÉVRIER 2024 ASTRO PUBLISHING L ’image révèle des fluctuations de tem- pérature remontant à 13,77 milliards d’années (représentées par des différences de couleur) qui correspondent aux graines qui ont fini par devenir des galaxies. Le si- gnal de la Voie Lactée a été soustrait à l’aide de données multifréquences. Cette image montre un intervalle de température de ±200 microKelvin. [NASA/WMAP Science Team] C ette vidéo résume certaines des nombreuses découvertes faites par le télescope spatial Planck de l’ESA au cours de sa mission d’obser- vation de 4,5 ans, depuis les nou- velles découvertes dans la Voie Lactée jusqu’aux premiers instants après le Big Bang, il y a 13,8 milliards d’années. [ESA] aussi grâce à l'entrée en scène du té- lescope spatial Hubble, de nom- breuses observations ont démontré sans équivoque que l'hypothèse de la lumière fatiguée n'était pas la plus adaptée pour expliquer le redshift des galaxies lointaines. En particulier, le rayonnement de fond cosmique, pierre angulaire de la cosmologie basée sur le Big Bang, précisément cartographié de 2010 à 2013 par le télescope spatial Planck (dans les ment contribué à maintenir à flot celle de Zwicky. Cependant, depuis les années 1990,