MacroCosmos janvier-février 2022

9 JANVIER-FÉVRIER 2022 ASTRO PUBLISHING simple passage à proximité de l’an- tenne de véhicules et de personnes équipées d’appareils électroniques. Lorsque toutes ces sources ont éga- lement été exclues, il n’y a générale- ment aucun signal qui puisse être interprété comme une technosigna- ture extraterrestre. Au contraire, lorsqu’en 2020 Shane Smith a achevé le traitement préli- minaire des données acquises lors des observations de Proxima Cen- tauri, il a été confronté à un signal qu’il n’avait pas l’air d’être élimina- ble avec aucun filtre et qui semblait provenir de la région du ciel centrée sur la cible. En qualité de premier candidat de si- gnal extraterrestre enregistré par le C ette infographie compare l’orbite de Proxima b autour de Proxima Centauri avec la même région du système solaire. Proxima Centauri est plus petite et plus froide que le Soleil, et la planète orbite beaucoup plus près de son étoile que Mercure. Par conséquent, il est bien situé dans la zone habitable, où l’eau li- quide peut exister à la surface de la planète. [ESO] programme Breakthrough Listen, il a été nommé “BLC1”. Les premières vérifications approfon- dies de BLC1 ont indiqué que le si- gnal présentait bon nombre des caractéristiques que nous attendons d’une technosignature extraterres- tre. En premier lieu, il n’est devenu visible que lorsque le radiotélescope a pointé vers Proxima Centauri ; de plus, il occupait une bande étroite de fréquences (982 MHz), une propriété typique d’une source artificielle, alors que les sources naturelles “transmet- tent” sur une large gamme de fré- quences. BLC1 a également satisfait à l’exigence de variation de fré- quence : le seul jour où le signal a été enregistré (29 avril 2019), sa position spectrale a légèrement varié sur une période d’environ 5 heures. Comme mentionné ci-dessus, c’est le compor- tement attendu si le signal provient de la surface d’une autre planète. En réalité, cette exigence n’est pas stricte, car un signal artificiel pourrait