MacroCosmos janvier-février 2020

26 JANVIER-FÉVRIER 2020 EXOPLANÈTES considéré comme une seule étoile, les astro- nomes l’ont observée en infrarouge avec des instruments de haut niveau, tels que le Keck et le Gemini North d’Hawaï, et le télescope spatial Spitzer. Les données collectées ont montré l’existence d’un grand disque de dé- bris poussiéreux placé autour de l’étoile. Le disque paraissait exceptionnellement chaud et donc brillant dans l’infrarouge, mais sa présence et sa température pouvaient en- core s’expliquer en supposant que l’étoile était extrêmement jeune, âgée de quelques millions d’années. En fait, il est normal d’ob- server des disques de débris et de poussière autour des étoiles plus jeunes, avec des sys- tèmes planétaires encore en formation. Ce n’est qu’après des dizaines ou des centaines de millions d’années que ce matériel dis- persé est épuisé parce que ratissé par les pla- nètes, précipité sur l’étoile, confiné à la périphérie du système ou dispersé par la pression du rayonnement stellaire. Cependant, l’idée que les astronomes avaient de BD +20 307 s’est avérée inexacte au début de 2008, lorsque de nouvelles ob- servations de cette étoile ont montré qu’il s’agissait en réalité d’un système binaire âgé d’au moins 1 milliard d’années, sinon même I llustration llus- tration fantas- tique d’un disque protoplanétaire. Ces types de structures sont transitoires et restent générale- ment observables jusqu’à la forma- tion complète d’un système pla- nétaire. [ESO/L. Calçada]

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