MacroCosmos janvier-février 2016

ÉVOLUTION STELLAIRE Après avoir examiné des douzaines de candi- dates au titre de Êta twins, en 2015, Khan et ses collègues ont concentré leur attention sur les galaxies M83, NGC 6946, M101 et M51 si- tuées à respectivement 15, 18, 21 et 26 mil- lions d'années-lumière. Dans le siècle passé, dans ces quatre galaxies ont été observées pas moins de 20 supernovæ, ce qui en faisait par conséquent des cibles idéales. Ce choix a été récompensé par d'importants résultats présentés à la conférence de presse de la 227 e L es 5 Êta twins vues par Spit- zer (ligne du haut, moyen infrarouge à 3,6 μ m) et par Hubble (proche infrarouge à 800 nanomètres). Bien que la réso- lution de Spitzer soit plus faible, elle est néan- moins suffisante pour montrer la radiation émise par les poussières entourant les Êta twins. [NASA, ESA, and R. Khan (GSFC and ORAU)] À gauche, la courbe de la lu- mière d'Êta Cari- nae dans la lumière visible, obtenue avec di- vers instruments et méthodes, de 1822 à aujourd'- hui. [Fernández- Lajús et al.] lantes dans l'infrarouge moyen et dont la bril- lance s'affaiblirait dans le spectre visible. Pour les raisons précédemment citées, il était nécessaire de voir au-delà de la Voie Lactée, vers d'autres galaxies. Depuis que les étoiles de grande masse sont connues pour engendrer des supernovæ de type II (supernovæ avec effondrement du cœur) et les hypernovæ (supernovæ de type II su- praluminale), les galaxies qui doivent le plus probablement accueillir des Êta twins sont celles avec un taux important de for- mation d'étoile (principalement les galaxies spira- les riches en hy- drogène et en nu- ages de poussiè- res) et celles avec le plus grand nom- bre de supernovæ observées. Mais comme ces galaxies peuvent aussi être suffisam- ment proches pour permettre les ob- servations d'objets de très petite taille apparente, le choix peut être limité.

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