MacroCosmos janvier-février 2016
ÉVOLUTION STELLAIRE aucun doute, avec une distance de 10000 années-lumière. Les deux étoiles qui peu- vent illustrer cela sont η Car A et η Car B qui ne sont pas âgées de plus de 3 millions d'an- nées et dont les masses sont respectivement d'au moins 90 et 30 fois celle du Soleil. Les astronomes estiment que la masse de l'étoile la plus grosse était initialement pro- che de 150 millions de masses solaires, dont une grosse partie se serait perdue dans des éruptions turbulentes qui caractérisent l'existence courte et instable de ce type d'étoiles géantes. Une de ces éruptions assez récente (d'un point de vue astronomique), s'est produite sur une période de 18 années, de 1837 à 1856. Pendant ce laps de temps, Êta Cari- nae, jusqu'alors d'une magnitude de 4 (avec une variabilité modérée), dépassait Cano- pus ( α Car) en terme de luminosité deve- nant ainsi l'étoile la plus brillante de l'hémisphère sud (magnitude ≈ -1) et la deuxième étoile la plus brillante du ciel noc- turne, surpassée seulement par Sirius ( α CMa, magnitude ≈ -1,46). Durant ce qui a été inscrit dans les annales de l'astronomie sous le terme de « Grande Éruption », η Car A expulsa une quantité de gaz estimée à plusieurs masses solaires. En s'éloignant de ces 2 étoiles, et par con- séquent se refroidissant, ce gaz facilita en seulement quelques années la formation d'une immense enveloppe poussiéreuse en expansion, ce qui à la fin du siècle com- mença à s'appeler la nébuleuse de l'Ho- muncule. A u moment de la Grande Éruption, Êta Ca- rinae (flèche jau- ne) concurrençait Canopus pour sa luminosité, com- me le montrait dans cette carte du ciel illustrant la constellation de la Carène en Mars 1843. [Ce- lestia planeta- rium software]
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