MacroCosmos janvier-février 2016
ÉVOLUTION GALACTIQUE comparables ont été observés dans une se- conde étude plus récente, menée principale- ment par un groupe d’Italiens, dirigé par Enrico Maria Corsini (Département de Physi- que et d’Astronomie « G. Galilei », Université de Padoue), à propos de la galaxie lenticulaire barrée NGC 1023, située dans la constellation de Chiens de Chasse et distante de presque 35 millions d’années-lumière (magnitude visu- elle 10,6). En exploitant les données des ar- chives de Hubble, associées aux spectres collectés par le Multi-Pupil Field Spectrograph du télescope historique russe BTA-6, Corsini et ses collègues ont réussi à séparer la contri- bution lumineuse (et donc les propriétés) des étoiles du disque nucléaire de celle des étoiles de l’hôte sphéroïdale. Grâce à quoi, le groupe a découvert qu’alors que NGC 1023 été âgée de presque 12 milliards d’années, son disque nucléaire n’existait « que » depuis 3 milliards d’années, époque à laquelle on peut faire re- monter le dernier grand événement de fu- sion pour cette galaxie particulière. L’objectif des protagonistes de ces deux étu- des est maintenant de dater un nombre plus grand de disques nucléaires et, une fois en possession d’un échantillon statistiquement significatif, de vérifier si les galaxies les plus grandes et les plus massives sont vraiment celles qui ont subi le plus de fusions. À droite, le dôme gigan- tesque (53 mètres de hauteur) du BTA-6. [SAO RAS]. En dessous, la po- sition de la gala- xie satellite naine PGC 10139, (ap- pelée aussi NGC 1023A), à côté de NGC 1023. Les deux galaxies sont réunies par un pont d'hydro- gène neutre, pro- bablement engen- dré par une inte- raction en cours. [STScI/NASA] res du disque nucléaire de celles des étoiles environnantes. Alors que l’âge de la galaxie est estimé à 12 milliards d’années, les étoiles de son disque nucléaire sont plutôt âgées d’au moins 6 milliards d’années et elles sont évidemment d’une métallicité supérieure (le gaz présent lors de leur naissance a été enri- chi par les métaux apportés par les généra- tions d’étoiles massives plus anciennes arri- vées en fin de vie). Des résultats totalement n
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