MacroCosmos janvier-février 2016

ardue car les petites dimensions apparentes des disques nucléaires ne permettent l’étude minutieuse que à l'intérieur de galaxies rela- tivement proches ; de plus, comme ils sont en- veloppés par les bulbes des galaxies qui les hébergent, la lumière émise par les deux structures se mélange, compliquant grande- ment l’analyse spectroscopique, l’objectif étant de distinguer les contributions indivi- duelles et d’identifier les propriétés des étoi- les qui forment les disques nucléaires. Pour cette raison, malgré plusieurs tentatives faites à la fin du XX e siècle et ultérieurement, per- sonne jusqu’à présent n’a réussi à déterminer avec une précision suffisante l’âge des étoiles d’un disque nucléaire. Jusqu'ici. En fait, les conclusions de deux études qui pour la pre- mière fois fournissent ce résultat précieux pour deux disques nucléaires distincts ont été publiés dans les « Monthly Notices of the Royal Astronomical Society » de février. La première étude est l’œuvre d’un groupe in- ternational dirigé par Marc Sarzi (Centre pour la recherche astrophysique de l’université de Hertfordshire). Le sujet en était NGC 4458, une galaxie elliptique de la Vierge, éloignée de presque 53 millions d‘années-lumière (magni- tude visuelle 11,8). En exploitant les données archivées sur cette galaxie, récoltées par le spectrographemulti-objets VIMOS (installé sur le télescope Melipal, une des quatre unités du VLT), et les images prises par le télescope spa- tial Hubble, Sarzi et ses collègues ont réussi à dissocier les propriétés des populations stellai- N GC 1023. Des chercheurs du groupe de Cor- sini ont calculé avec une grande précision l’âge d’un disque com- pact d’étoiles au centre de cette galaxie lenticu- laire barrée. [STScl/NASA] Ci-contre, le célè- bre Bolshoi Tele- skop Azimutalnyi, de 6 mètres de diamètre de l’Ob- servatoire de Zelenchuksky, qui a fourni une partie des spec- tres de NGC 1023. [SAO RAS]

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