MacroCosmos janvier-février 2016
CHRONIQUES DE L'ESPACE V ue d’artiste de l’efficacité de la méthode des galaxies d’arrière- plan pour mesurer la taille des nua- ges de gaz, comparativement à la méthode conventionnelle avec utili- sation des quasars. Le plan de droite montre la galaxie d’arrière- plan et en superposition le flash blanc d’un quasar. Le nuage de gaz DLA est représenté sur le plan cen- tral, entre la galaxie et la Terre. Le faisceau étroit bleu / blanc indique la petite zone du DLA sondée par quasar dans le nuage de gaz, le plus large cône de lumière rouge indique la grande surface du DLA sondée par la nouvelle méthode qui est 100 million de fois plus large. [Adrian Malec (Swinburne University) and Marie Martig (Max Planck Institute For Astronomy, Heidelberg)] chaine génération de télescopes gé- ants de 30 m sera mise en service dans plusieurs années. Ils seront parfaits pour profiter de cette mé- thode et amasser ainsi de façon sy- stématique de grandes quantités d’informations sur les DLA pour les étudier » . Les nuages DLA contien- nent la majeure partie des gaz froids de l’univers et ils semblent en contenir assez pour former la plu- part des étoiles que nous observons dans les galaxies autour de nous, comme la Voie Lactée. Cependant, cette prédiction doit encore être confirmée. Les DLA contiennent ac- tuellement peu d’étoiles en cours de formation, trop faibles pour que l’on puisse observer directement leur lumière individuellement. Au lieu de cela, on peut les détecter lorsqu’il leur arrive d’être sur la ligne de visée d’un lointain objet plus brillant. Elles donnent un spec- tre d’absorption sans ambiguïté que l’on observe dans la lumière émise par l’objet en arrière-plan. Aupara- vant, les chercheurs utilisaient les quasars comme objets d’arrière- plan pour rechercher les DLA. Bien que les quasars puissent être très brillants, ils sont rares et relative- ment petits, seulement une fraction d’année-lumière de largeur, tandis que les galaxies sont assez fréquen- tes et multiplient par un facteur de cent millions la surface permettant d’observer les DLA. « En utilisant la technique des galaxies, les DLA peu- vent être étudiées en grand nombre pour établir une image tomogra- phique en trois dimensions de la di- stribution des gaz froids dans l’univers jeune et nous aider à com- prendre comment se sont formées les galaxies et comment elles ont évolué au cours des temps cosmi- ques » , conclut O’Meara. n
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