MacroCosmos janvier-février 2016
PLANÉTOLOGIE cheur du Caltech ont réduit l’échantillon de KBOs sur lesquels étudier plus en détail les or- bites, pour sélectionner les six plus lointains (périhélies au-delà de l’orbite de Neptune, et demi-grand-axe plus grand que 150 UA) parmi la douzaine d’objets de la liste de Tru- jillo et Sheppard : d’où le choix de Sedna, 2012 VP 113 , 2004 VN 112 , 2007 TG 422 , 2010 GB 174 , et 2013 RF 98 , qui plus que les autres devraient être affectés par l’in- fluence d’une hypothé- tique planète. Tous les six ayant été découverts avec différents télesco- pes lors de différentes études, cela éliminait le risque de biais introduit par les méthodes utili- sées par leurs décou- vreurs. À partir de ces considé- rations, Batygin démar- ra en 2015 une série de complexes simulations du système solaire, en ajoutant une planète virtuelle de masse et or- bite variable, pour véri- fier quelle version re- lement du même côté du Soleil et proches de l’écliptique, mais également groupés dans l’espace, leur orbites dans la même direction, et toutes inclinées d’environ 30 degrés. Afin d’implémenter des simulations raisonna- bles (demandant plusieurs mois même sur les plus puissants ordinateurs), les deux cher- L es orbites des 6 KBOs les plus éloignés, appa- raissent inhabi- tuellement ali- gnées dans des di- rections similaires et, vues de côté, inclinées de la même manière. Cette configura- tion particulière peut s’expliquer en admettant l’existence d’une planète d’environ 10 masses terre- stres, se déplaçant sur une orbite si- milaire à celle des- sinée ici. Le dia- gramme ci-des- sous montre en plus les orbites perpendiculaires prédites par les simulations et observées sur 5 objets réels. [Cal- tech/R.Hurt (IPAC)]
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